Bon retour par ici !
Ce début d'année a été particulièrement long et éreintant de mon côté à cause de ma petite santé. Et durant cette période de convalescence, je n'ai pas eu la motivation de partager trop de contenu. Il faut vous avouer que je suis restée presque deux mois dans l'incapacité d'entamer de nouvelles créations... avant de rattraper ce retard aux prémices du printemps et suite à des "envies pressantes de créativité" stimulées par la peur que la douleur refasse surface (bouh !)
Par conséquent, ce fouillis saisonnier regroupera exceptionnellement les peintures effectuées cet hiver et celles du printemps.
Marche inspirante autour des "Chibottes"... Je sors de mon ermitage.
Peintures ensanglantées (focus sur la peinture acrylique)
The Knight by the river
J'avais commencé cet hiver le portrait d'un chevalier endormi (ou mort ?) dans un lac.
Influences : Ophélia de Shakespear, les cadavres des chevaliers dans le marais des morts dans le Seigneur des Anneaux, cette photo de Hogan McLaughlin, et la peinture "Oh what's that in the hollow" de Edward Robert Hugues (merci à la GreenWitch, grande férue d'histoire de l'art, de m'avoir retrouvée le nom de cette œuvre que j'avais cherché si longtemps)
Die Verbannten Kinder Evas - Waters of wide agony
Le début était bien parti (jusqu'à l'étape 3), puis je ne sais plus à quel moment, j'ai merdé : à force de mettre des couches successives de peinture, le visage du chevalier n'est plus le même qu'à l'origine. Il a perdu tous les traits angulaires que je souhaitais à la base.
Autre grosse erreur : j'ai l'habitude de mettre une tonne de détails dans mes dessins et aquarelles. Mais ici, en acrylique, mon style devient too much : trop de reflets dans l'eau, trop de coups de pinceaux sur l'armure, trop de gouttes d'eau, trop de tout... Et tout est mal géré. Ne parlons même pas des nénuphars.
J'ai finalement tout recouvert et recommencé sur la même toile.
Après lui avoir donné un peu de sang frais et effectué un rituel de pinceaux démoniaques sous la lune, voilà le preux chevalier transformé en vampire :
"Le chevalier sur la rivière" (acrylique sur toile) - 2022 © Paontaure
Le recouvrement ne s'est pas fait en un claquement de doigts : le fait de repartir sur une base déjà peinte ne facilite pas forcément la tâche. J'ai mis 3 jours pour refaire l'ouvrage.
The Golden Knight
Restant dans le même thème, j'ai effectué un autre portrait de vampire :
Deuxième couche de peinture.
Une table garnie de fruits divers et de vaisselles antiques est sensée être représentée en premier plan en bas de la toile, mais n'étant pas très fortiche en nature morte, je n'ai pas su par où commencer ni comment m'y prendre...
Je me suis donc donnée une petite interlude à la peinture à l'huile pour m'entraîner à l'exercice lors d'un court crafternoon entre amies où nous avions improvisés un genre d'autel à curiosités avec les objets traînants sous la main :
Ça faisait 2 ans que je n'avais pas rouvert ma valisette Rembrandt...
Mais revenons à ma vampire... N'aillant absolument rien retenu de mes précédentes erreurs avec le chevalier sur la rivière, j'ai voulu à nouveau trop en faire et trop en mettre. Du coup, j'ai encore tout recouvert à l'exception du visage que je trouvais correct et... vous n'aurez la suite qu'au prochain épisode car toute la ligne directive a encore changé ! (C'est la magie de l'acrylique ! héhé !)
La seconde phase
Voici un autre projet en parallèle que j'ai réalisé pour mon propre salon :
Comme la peinture est assez grande (60x80cm), j'ai eu beaucoup de mal à la scanner. J'ai du utiliser tout un tas de lampes et des panneaux recouvert de feuilles d'aluminium pour filtrer la lumière car les reflets sur les toiles à châssis sont nombreux et rendent la photographie en lumière naturelle impossible... Mais je ne suis toujours pas satisfaite du résultat. Si vous avez des astuces sur la digitalisation des grandes toiles, n'hésitez pas à nous les partager en commentaires !
"La seconde phase" (acrylique sur toile) - 2022 © Paontaure
J'ai toujours du mal à retranscrire mon style en acrylique et penche involontairement dans un genre de semi-réalisme. Cela ne me déplaît pas vraiment : ça change. Mais j'aurai aimé pouvoir retrouver le même style « comics » que mes aquarelles.
J'ai une admiration débordante pour les artistes qui arrivent à conserver leur patte sur n'importe quelle technique picturale. Parmi les premières qui me viennent en tête : Audra Auclair, Danica Sills, Mab Graves, etc...
Petit tour des palettes
Ça m'embête d'acheter des palettes neuves pour l'acrylique car elles finissent trop rapidement à la poubelle et ça fait un gâchis de plastique inutile alors qu'on peut récupérer pleins de choses de la cuisine : des pots en verre (pour les mélanges très dilués), des bouchons,... et même des conditionnements de chocolat ou de médicament (c'est parfait pour les utiliser en guise de stay wet palette)
C'est l'anarchie dans le mélange de couleurs...
La seule palette où j'ai investie est la palette humide de chez Army Painter, utilisée à la base pour la peinture sur figurine. Mais je la trouve parfaite également pour mes créations sur toile : elle permet de garder les peintures au frais, de les ramolir et de les conserver durant plusieurs jours sans qu'elles ne sèchent. Elle possède en plus, un compartiment pour y ranger ses pinceaux.
Je suis étonnée de ne pas l'avoir encore personnalisé de stickers.
Du côté Aquarelle
It's ok to not be ok
J'ai réalisé quelques mini illustrations pas très rigolotes durant mon séjour à l’hôpital en février. On s'y évade comme on peut... Les aquarelles n'ont rien d'amusant mais ça permet d'évacuer l'anxiété de ces hospitalisations, toujours éprouvantes et douloureuses :
"Take your poison" (encre et aquarelle sur papier) - 2022 © Paontaure
Ma maladie continue de m'empoisonner la vie et le corps. J'ai eu un mois de Janvier de répit avant que ça déconne de plus belle le mois suivant. J'ai assez morflé durant cet épisode, et depuis j'angoisse qu'une crise aussi impressionnante se ré-active dans le futur.
"The host" (encre et aquarelle sur papier) - 2022 © Paontaure
Ça va quand même mieux aujourd'hui, mais ce n'est toujours pas la grande forme. Je suis toujours fragilisée physiquement, peindre en devient même parfois pénible certains jours... La réclusion me pèse aussi : avec le covid et toutes les pathologies où je dois faire attention, les retrouvailles sont fréquement repoussées/annulées, et rester optimiste est devenu compliqué (en plus avec tout ce qu'il se passe dans le monde...)
Quoiqu'il en soit, il est tout à fait légitime d'être en colère quand on nous parle de positive vibe pour combattre une maladie.
C'est ok de ne pas être ok, et Hannah Daisy est mon idole.
Elden Ring
Suite à l'hospitalisation et en convalescence à la maison, j'ai soigné mon burn-out avec du jeu vidéo et du fanart :
Elden Ring nous offre un univers incroyable... Qui y joue ?
Je vous en parle et en montre d'avantage dans cet article consacré aux influences des jeux vidéo de From Software sur mes propres travaux.
Inspirations "Cottagecore"
Les promenades en pleine nature complètent avec perfection les explorations dans les jeux vidéos : une année, j'avais séjourné dans les Hautes Alpes juste après avoir fini The Witcher III. Ça avait rendu les randonnées encore plus pittoresques.
Plus récemment, j'ai pris de grandes bouffées d'air frais en Auvergne où toute sa flore verdoyante dégorgeant des sentiers m'inspire finallement à des rêvasseries "cottagecore". Je suis rentrée avec un plein d'inspirations sur le petit peuple :
Ça fait un joli paquet à coller dans mes carnets.
J'en ai fait en version stickers pour en faire aussi profiter tout le monde (ils sont déjà disponibles en boutique) et également en format étiquette. De mon côté, ça m'a permis d'embellir les pots et flacons sur mes étagères :
"Baba Yaga" et "Cottagecore", dernières collections de stickers disponibles sur mon Etsyshop
Si vous m'en avez adopté, n'hésitez pas à me tagger/m'envoyer des photos. J'suis vraiment curieuse de voir vos utilisations ! 😁
Nous sommes déjà en mai 2022, et je peine à le croire... Il y a pile 10 ans, je traînais sur les routes de Nouvelle-Zélande en compagnie de mon inséparable Ox'moz, suite à un pari... Ce roadtrip de plusieurs mois avait été à la fois inoubliable et exténuant : on était en mode à l'arrache et le monde était devant nous.
Pêle-mêle de 2012... C'est marrant, je retrouve ma palette de couleurs dans les tons des paysages.
J'avais emmené ma boite d'aquarelle nomade Schmincke mais je n'ai absolument rien dessiné durant cette période. Comme quoi...
Coups de cœur de saison : cette mode de peindre sur les livres, notamment l'artiste Maisie Mathilda qui peint des scènes de LOTR sur les tranches de livres dans le même genre, les peintures cachées dans les tranches de livre entre 1650 et 1900 les sculptures miniatures de l'artiste joaillière Daria (ses créations sont incroyables) petite histoire de la retouche photo avant photoshop via Asta Darling (ses stories insta sont vraiment top, si vous êtes férus de l'histoire du costume) recycler mes morceaux de papier avec l'aide du tuto de Jane dans la Jungle 💚 (je galère mais je vais persévérer) me refaire l'intégrale de The Last Kingdom + la dernière saison les infusions aux fruits exotiques les shirashis l'interview de Magali Villeneuve ❤️ par Spartan de DigitalPaintingSchool (sérieusement, j'ai pas vu passer les 3h...) découvrir enfin Elden Ring et du coup, me refaire Dark Souls III mais en co-op avec mon best mate les crêpes au sucre je bave sur l'assortiment des aquarelles pailletées Isaro lubie du moment : les magnets "art et histoire" bien kitchs et les escape puzzles
J'espère que les ateliers créa vont reprendre très vite avec les beaux jours. Avant 2019, je travaillais régulièrement en présence d'amies modèles ou consœurs. Même si je suis beaucoup plus productive seule, cette compagnie et les échanges qu'on avait durant ces moment-là me manquent... ❤️
Je nous souhaites une douce saison ! (Il commence déjà à faire un temps d'été par chez moi... ça chauffe...)
Amitiés,
Paontaure